Dimanche. Talandier se réveille avec un goût de plâtre dans la bouche. Il a rêvé du ciel, mais pas celui qu’on voit du toit de la maison en chantier. Il allait librement, dans un ballon. Il voyait ses enfants en bas, dans le jardin avec la piscine en plastique et la cage de foot.
C’est Théo, le petit dernier qui l’a sorti du sommeil. En criant sur sa sœur à propos d’un paquet de céréales vide. Talandier se tourne et regarde ses mains rapprochées. Il les plie doucement, c’est douloureux au début. Il souffle dessus et il commence à sentir un air tiède. Il pense au ballon au-dessus du lotissement et puis il pense à la tête de son Théo. Ses cheveux doux à l’odeur de gazon qu’il aime caresser quand il s’assoit à côté de lui. Maintenant, il entend le rire de Lise et il se souvient du geste qu'il fait avec la paume de sa main pour chasser la poussière sur ses chaussures avant qu'elle parte à l’école. Le dimanche est un jour pour ses enfants et pour ses mains.
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