j’aimerais être comme toi
bleu comme toi
comme tu te moques du monde comme il se moque de toi
ce que j’apprends quand je te croise
c’est que ma vie n’a jamais été aussi large
et que tu es dedans
le reste, ce sont des projections, des malentendus, des peurs
bleu comme toi
comme tu te moques du monde comme il se moque de toi
ce que j’apprends quand je te croise
c’est que ma vie n’a jamais été aussi large
et que tu es dedans
le reste, ce sont des projections, des malentendus, des peurs
je t’aime, c’est tout ce que j’ai à dire
cet amour m’apprend que l’amour m’apprend qu’on se déleste
cet amour m’apprend que l’amour m’apprend qu’on se déleste
tu te déplaces avec tes ami(e)s en occupant toute la rue
tu survis dans la meute, tu aimes en un coup d’oeil
tu creuses des trous autour de ta personne
et tu dis
la mort est une vue de l’esprit
tu creuses des trous autour de ta personne
et tu dis
la mort est une vue de l’esprit
tu prends le bus à l’heure où d’autres partent travailler
tu prends les mêmes couloirs
tu apprends à lever la main avant de prendre la parole
tu apprends à lever la main avant de prendre la parole
ce geste assimilé par toi à une soumission, un renoncement
tu penses aux filles qui travaillent dans la musique infernale
tu penses aux filles qui travaillent dans la musique infernale
du magasin de vêtements
tu racontes, mais une voix plus forte écrase ton exploit
écrase qui tu es
ce n’est pas l’avenir qui t’effraie
ce n’est pas l’avenir qui t’effraie
mais l’absence de choix
à mes yeux
ton sang est bleu
ton isolement, ta fatigue, coulent dans tes veines
ou bien n’est-ce qu’une parade, cet air de ne pas être là
tu as faim de sommeil
tu ne dormiras jamais assez
tu ne dormiras jamais assez
tu attends que la porte s’ouvre pour réchauffer ton corps
tu te heurtes à l’avidité
aux coriaces
tu te heurtes à l’avidité
aux coriaces
tu peines à inventer les formes de ton courage
ta tête ballote dans les transports de ton âge
ta tête ballote comme si tu disais oui
tu te reconnais dans les plis
la fumée sort de ta bouche
ta bouche absorbe le vif
qui réveille
un coup de pied dans les désastres
tu brûles tes ailes
l'ambition de voler est du temps perdu
tu te disgrâces en beauté
avec un échantillon de parfum dans le cou
avec un échantillon de parfum dans le cou
des docs pas lacées
les ongles maquillés
de reine à moitié roi
les ongles maquillés
de reine à moitié roi
à mes yeux
ton sang est bleu
bleu désir
bleu colère
bleu comme toi
bleu colère
bleu comme toi
ne rien faire, ne rien dire
pourrait remplir ce jour
du début à la fin
mais ton histoire n’a rien de linéaire
ton histoire procède par éclatement souterrain
les profondeurs de ta vie,
tu les partages avec une couleur que je suis seule à voir
tu les partages avec une couleur que je suis seule à voir