ce chant qui se prolonge au bout des doigts
comme une brume qui s’arrache au plateau et tombe
je suis là
avec du vent plein la tête
des vaches tapies dans la neige
me regardent
j’entends le chant
de bois
je sens les sillons qu’il creuse
dans mon ventre
un jour, je serai plus vieille
que les arbres