je n’ai pas vu les ruines du monastère
ni la plaine des sables blancs
non, je n’ai pas fait la boucle
j’ai pris le même chemin sur le retour
pour voir où mon coeur en était de son effort
ce coeur rouge qui avait pris toute la place
à la montée
dans mon corps
ce coeur
alourdi par les pierres avec lesquelles on bâtit des murs
traversé par des oiseaux aussi secs que des brindilles
dans la verticale de la falaise
j’ai pris le même chemin
sans regarder les chevaux ni la route
un pas dans la brume
un pas entre les racines