21 octobre 2019

je sors et je trouve la rue, le monde me fait mal aux yeux, je vois le chien, le chien qui attrape et qui serre, je vois la poussière sur son dos, la poussière du tout fout le camp, du aurons nous assez de mots pour décrire les absents, il dort et moi je vis, il dort ou il s’apprête à bondir, à dévorer toutes ces choses qui le dépassent, mais pas, il n’atteint pas ce qui s’invente dans les frondaisons, aux lisières de ma peur je me fous du chien, j’apprends à mordre avec le même bonheur que de savoir siffler avec un brin d’herbe