j’entre dans la ville d’eau
par le pont suspendu
palmiers et chant de l’eau
paisibles
dominent
des maisons bourgeoises
et la façade
du grand hôtel des bains
le jasmin déborde
son odeur me frôle
m’envoûte
ici, les feuilles gardent
la saison des pluies
en mémoire
à l’ombre du genévrier,
un bassin
des poissons énormes
yeux remplis d’eau
moustaches de dragons d’eau
plus loin, derrière la grille
un court de tennis
poudre orange
de la terre battue
et sous la terre
l’eau