puis, je me dis
que j'ai toute la vie vers Bézaudun,
alors qu'il ne lui reste
que quelques heures
de vol au compteur
je laisse
les cerfs-volants si beaux de loin
les douceurs de pacotille
sur la route qui se déroule
je laisse
mon coeur
mon coeur
se réparer
je vais
d’îlots de caillou blanc
en îlots de caillou blanc
que le hasard
a posé au bon endroit
sur l'asphalte
"asphalte", ce nom d'engin volant
fait souffler le vent sous ma casquette
je pense au facteur de Jour de fête !
je me penche
me mêle de descente
mon sac à dos se gonfle
je lâche les mains