après les deux gouttes, ses pupilles se dilatent
elle s’excuse auprès de la secrétaire médicale :
« c’est instinctif, j’ai fermé l’œil sans même y penser »
elle prend le mouchoir qu’on lui tend
et essuie sur sa joue
des chagrins passés
elle croise ses mains de vieille dame
et trouve un coin tranquille
à l’ombre de ses paupières
elle soupire
un soupir que je suis la seule à entendre
un soupir qui marche sur la pointe des pieds
et entrouvre doucement la porte de la salle d’attente
pendant que son monde à elle, s’agrandit